Oubliez le 50/50 et préférez lui le 40/60 ! Conseils Entreprendre Site Souvent quand on a une idée et qu’on désire qu’une autre personne y participe, on lui propose d’être associé et dans les meilleures conditions, il lui est offert d’avoir la même part que soi dans le projet. Mais ce n’est pas vraiment la bonne solution. En fait, personnellement j’offre à mon associé plus que la moitié des parts. Je suis fou, je sais … mais pas tant que çà, je vais vous expliquer. Je choisis mes collaborateurs en fonction de leurs compétences et de leur projet. J’évite de travailler avec des personnes qui ont déjà énormément de travail. Par contre, j’ai plaisir à travailler avec un associé qui n’a que comme projet celui auquel je l’ai associé. Pourquoi ? dans le premier cas, la personne doit être compétente et avoir de bonnes idées mais elle ne pourra pas se consacrer pleinement au projet commun. Alors que dans le second cas, elle sera totalement disponible et se donnera pleinement à la nouvelle entreprise. Ainsi, le ratio 60/40 peut vite se traduire en terme de travail à du 80/20. Malin le Lynx ? non ? De plus, n’étant pas la maitre d’oeuvre principal d’un projet, j’ai le temps de me consacrer à d’autres projets. Et croyez-moi, j’ai très peu de remarques ( je ne dirai pas aucune car çà a du arriver ) de mes divers associés pour me dire « oui, mais je fais tout là et toi tu fais rien ! ». En fait, détenir plus de 50% des parts d’un projet motive l’associé, qui se sent porteur de l’entreprise. Par contre, je précise bien dans les accords de coopération que si mon associé décide « revendre » ses parts, je suis prioritaire à l’achat … ce qui me permet de les proposer ensuite dans les mêmes proportions à des associés potentiels dont j’estime posséder les compétences nécessaires. Rares sont les personnes qui vont refuser une telle disposition à la création d’une entreprise, car elles ont peur de ne pas faire partie de l’aventure. Si je prenais l’initiative de partager équitablement ou, pire, de prendre la majorité de l’entité, j’aurai plus de travail, plus de responsabilité et ne pourrai pas me consacrer à d’autres initiatives. C’est dailleurs ce qu’utilisent certains vendeurs qui ont des affiliés: que ce soit sur un livre ou un logiciel qu’ils ont réalisé, l’auteur propose de reverser plus de la moitié du prix payé par l’acheteur au site où l’achat se fait. De ce fait, le site a tout intérêt à en faire la promotion car il gagne quelque argent sans avoir réellement à travailler. Et de son côté, l’auteur n’a pas à se consacrer à des opérations de promotion, les autres s’en occupent pour lui … et celles-ci peuvent être récurrentes. Entre gagner, par exemple, 2 fois 40% de 1000 euros chaque mois et une fois seulement 50% de 500, le choix est vite fait. Certains peuvent penser: pourquoi 40/60 et pas 30/70 ou 20/80 ? Pour plusieurs raisons: la première est qu’il faut bien gagner sa vie et qu’un sou est un sou, donc autant en gagner le plus possible ! ( 😉 ). La deuxième est que si vous laissez trop la main à votre associé, celui-ci risque de ne plus vous solliciter et prendre des décisions qui méritent réflexion seule. Troisième point, avec 20% des parts d’une entreprise, il est difficile de stipuler dans un quelconque contrat qu’en cas de revente des 80% on est prioritaire. Dernier élément : suis-je idiot de révéler ma tactique entrepreneuriale alors que mes associés, mes futurs associés peuvent lire ces mots ? Pas du tout, car lorsque des partenaires m’ont demandé pourquoi je ne gardais pas la majorité du projet, j’ai été très franc et je leur ai tous expliqué que je n’avais pas le temps de tout gérer… Ce qui est vrai. 😉 [ Source de la Photo ]
Originale comme approche… et pas bête avec ça ! Je vais y réfléchir… Reste toujours la sempiternelle question : comment trouve-t-on le bon associé ?! Répondre
Salut Olivier. Ce sont d’excellents conseils que tu donnes là. C’est une façon particulièrement intéressante d’envisager les partenariats… Et tu dois décupler la motivation de tes partenaires. Répondre
@Sylvain Lepoutre: Pour le bon associé, c’est une alchimie très particulière sur laquelle j’aurai l’ocassion de revenir certainement @Harold: Bien évidemment que la responsabilisation de l’associé le pousse à donner le meilleur de lui même, c’est le but ! … Répondre
Lorsque la gestion prend le pas, il faut se demander ce qui est le plus important, l’argent ou le temps gagne ? On voit très bien dans ton exemple qu’un peu moins d’argent peut donner plus de temps… or ce temps peut-être utilisé dans d’autres projets de la même façon avec une sorte d’effets de leviers. De plus, on peut appliquer alors le vieil adage encore d’actualités de « ne pas mettre ses oeufs dans le même panier » Répondre
Très malin, et je dirais même que c’est l’état d’esprit d’un bon investisseur. Avoir un pouvoir de décision non négligeable, tout en laissant les « responsabilités primaires » à ton/tes associés. Je reprends ce qui a été dit au dessus, oui c’est très important de bien choisir son associé. J’en ai fait l’expérience, parfois malgré qu’un associé peut avoir une part majoritaire, il ne se sent pas toujours le plus compromis … Je pense que c’est une question de connaissances adéquat, et comme tu l’as très bien précisé, quelqu’un qui a le temps (en plus de la passion) C’est un excellent chiffre, par contre si j’aurai un projet qui m’est vraiment très cher, j’aurai un peu de mal à lâcher plus de 51% (Tout en ayant conscience que ce n’est peut être pas la décision d’un businessman). Mais comme tu dis, ça dépend des disponibilités… Répondre
En fait tu es plutôt investisseur, mais tu as pris de l’entrepreneur la créativité et l’envie de lancer des projets, au lieu de miser sur ceux des autres. Un genre de chainon manquant entre le business angel et le créateur. C’est intéressant comme stratégie mais on retombe toujours sur le même problème: trouver l’associé de confiance. Il faut aussi accepter de ne plus être le leader sur « son » projet, et je pense que tous les créateurs n’y sont pas prêts. Répondre
@Samuel@Drive N Com: Je serai donc le « chainon manquant » Samuel ? LOL Pour ce qui est de l’associé, beaucoup de créateurs ne voient que les défauts des personnes avec qui ils pourraient travailler plutôt que leur qualité… or, je me souviens d’une phrase qu’on m’a dit très très tôt ( quand j’ai créé ma première « société » ): « on n’aime pas les défauts de ses amis mais on y tient ». En effet, si tout le monde avait les mêmes qualités, et les mêmes défauts, çà ne serait pas amusant… Après, le 60/40 ne doit pas être appliqué n’importe comment … Entreprendre, c’est savoir prendre des risques … calculés ! 😉 Répondre
@Olivier Jadzinski: j’ai bien précisé « entre le BA et le créateur » 😉 C’est vrai qu’on a sans doute tendance à chercher le mouton à 5 pattes pour s’associer, mais la différence fondamentale avec les amis c’est qu’on se lie à eux pour un bout de temps. Ce qui fait l’amitié c’est le fait qu’on ne se doit rien, qu’on n’est pas obligé de se voir. On le fait juste parce qu’on a envie. Du coup c’est plus facile d’arrondir les angles je pense. Répondre
Bonjour, je suis un étudiant en master en sciences de gestion.J’ai des difficultés sur mon projet de mémoire portant sur:les facteurs explicatifs de la rapide diversification des entreprises. Mon seul c’est de définir le concept diversification rapide. J’ai consulter des articles mais je n’arrive pas à trouver les articles qui traitent cette question Répondre